
Tant que toutes les femmes ne seront pas libres, nous serons en marche…
Avec l’appui du Dr Aziz du Fonds des Nations Unies Pour la Population « UNFPA », 3TAMIS, en collaboration avec la Coordination provinciale de la Marche Mondiale des femmes au Sud- Kivu, a organisé une réunion de réflexion sur les thèmes constituant la matière de l’action globale de la Marche Mondiale des femmes prévue en ce mois d’octobre 2010, à Bukavu.
Compte tenu des ateliers de réflexions qui étaient organisés par des commissions ad hoc, les participantes de la réunion du mardi 05 octobre 2010, en la salle Concordia de l’archidiocèse de Bukavu, se sont données rendez-vous dans les 48 heures en vue d’harmoniser les divers éléments glanés dans les commissions.
L’on comprend que ce sera seulement le vendredi, 8 octobre 2010 que les femmes vont se retrouver dans la même salle sous la modération de Me Julienne Mushagalusa, assistante du Coordinateur de 3TAMIS aux côtés de Josée Kusinza, secrétaire de la Coordination de la marche mondiale à Bukavu.
En effet, ce vendredi, 8 octobre 2010, les femmes ont répondu finalement l’objectif ci-après : réaliser un cahier des charges de la MMF Sud-Kivu, à incorporer dans celui de la RDC, en vue de produire des éléments de réflexion qui permettront de confectionner le mémorandum et le manifeste attendus de la clôture de l’action globale 2010.
Au regard de celui-ci, certains autres objectifs spécifiques ont été dégagés. Le cahier des revendications des femmes du Sud Kivu a été harmonisé. La commission chargée de l’organisation du panel a remis un draft du travail abattu à la coordination provinciale. Ce travail contient des recommandations adressées à l’ONU et à la Communauté Internationale, au Gouvernement congolais ainsi qu’aux organisations des femmes.
La plénière a adopté toutes les nouvelles propositions de revendications des femmes du Sud-Kivu et la commission panel fera le toilettage pour sortir un travail final à incorporer dans un cahier de charges national de la R.D.Congo à présenter lors de la Marche mondiale des femmes pour la Paix en RDC, le 17 octobre 2010.
Le souci des participantes tout comme celui de 3TAMIS et son bailleur de fonds pour l’activité, était que les femmes aboutissent à des points vues convergents sur les enjeux de la marche et le message à livrer aux autres marcheuses et les autorités ciblées par le plaidoyer de la femme du Sud-Kivu.
3TAMIS financé par la Coopération belge au développement, a naturellement manifesté son intérêt et son implication à la réussite de la marche par la mise à disposition de son équipe et de sa sonorisation, ainsi que par la médiatisation tous azimuts de l’évènement, dont la collaboration exceptionnelle avec la télévision de la région wallonne picarde, notélé qui fait le déplacement grâce à un financement de WBI – Wallonie-Bruxelles international.
Julienne Mushagalusa
Constitution de la RDC
La Constitution de la RDC de 2005 reprend pourtant en son chapitre 1er « Des Droits civils et politiques », particulièrement en ses articles 14, 15 et 16, les postulats suivants :
Article 14 : Les pouvoirs publics veillent à l’élimination de toute forme de discrimination à l’égard de la femme et assurent la protection et la promotion de ses droits.
Ils prennent dans tous les domaines, notamment dans les domaines civil, politique, économique, social et culturel, toutes les mesures appropriées pour assurer le total épanouissement et la pleine participation de la femme au développement de la nation.
Ils prennent, des mesures pour lutter contre toute forme de violences faites à la femme dans la vie publique et dans la vie privée.
La femme a droit à une représentation équitable au sein des institutions nationales, provinciales et locales.
L’État garantit la mise en œuvre de la parité homme-femme dans lesdites institutions.
La loi fixe les modalités d’application de ces droits.
Article 15 : Les pouvoirs publics veillent à l’élimination des violences sexuelles.
Sans préjudice des traités et accords internationaux, toute violence sexuelle faite sur toute personne, dans l’intention de déstabiliser, de disloquer une famille et de faire disparaître tout un peuple est érigée en crime contre l’humanité puni par la loi.
Article 16 : La personne humaine est sacrée. L’État a l’obligation de la respecter et de la protéger.
Toute personne a droit à la vie, à l’intégrité physique ainsi qu’au libre développement de sa personnalité dans le respect de la loi, de l’ordre public, du droit d’autrui et des bonnes mœurs.
Nul ne peut être tenu en esclavage ni dans une condition analogue.
Nul ne peut être soumis à un traitement cruel, inhumain ou dégradant.
Nul ne peut être astreint à un travail forcé ou obligatoire.
Vidéo 3TAMIS
> 2009 Le viol n’est pas animal – UNFPA
> 2009 Tous contre les violences sexuelles – UNFPA
> 2008 – Entretiens avec la mission belge, sur les violences faites aux femmes
> 2008 Femmes violées. Centre Olame Ministres belges Karl De Gucht et Charles Michel écoutent
Pour en savoir plus
> www.marchemondialedesfemmes.org
> Cahier des revendications mondiale
> Coopération belge au développement
> Wallonie Bruxelles Internationnal