La Rumba Congolaise relayée par le Mundaba du Sud-Kivu

Depuis décembre 2021, la rumba congolaise a été consacrée par l’Unesco, patrimoine culturel immatériel de l’humanité. A ce premier anniversaire de l’inscription de la Rumba congolaise au patrimoine mondial, Bukavu qui a avait accueilli la Rumba parade continue à alimenter la flamme allumée afin que la Rumba conquière des générations.

3TAMIS ayant marqué son intérêt particulier à ce style de musique, il a soutenu le plus ancien orchestre encore existant, le Grand Mike Jazz créé en 1968 par Rachid King, en espérant que celui-ci cède progressivement le flambeau aux jeunes générations de plus en plus emportés par d’autres styles de musiques modernes.

Ainsi l’artiste le plus jeune de l’orchestre Grand Mike Jazz incite le groupe à partager l’expérience avec les jeunes musiciens de la place afin de valoriser le plus ce patrimoine.

Pétri au rythme traditionnel « Mundaba » qui a approché la rumba au Sud-Kivu, l’artiste musicien Deo Kanozire a succédé à Tsholo Nkésé ayant été le précurseur du Mundaba-Rumba. Agé de 65 ans, il avait commencé sa carrière musicale dans l’orchestre The Joy pour se trouver aujourd’hui dans Grand Mike Jazz.

Passionné de l’art au sens général, Deo K. intervient aussi comme acteur de cinéma à Bukavu. Sa présence permanente aux côtés de la jeunesse fait de lui un conseiller de multiples groupes culturels de son entourage. Les connaissances qu’il a acquises dans les us et coutume, par des formations et son expérience sont partagées sous plusieurs formes afin d’enrichir la culture, et rendre la rumba plus féconde.

Les témoignages sur ses prestations se manifestent par la fréquentation du public à ses concerts et autres manifestations publiques.

2023 ouvre les portes aux artistes chez 3TAMIS

Du cinéma à la Rumba-Mundaba

C’est une année qui renforce les deux formations successives, au Festival de Bukavu par une Master Class et au Kino22 ayant produit deux courtes fictions. L’objectif est de parvenir à faire sortir du lot de tous les intérêts au cinéma quelques excellences qui entreront en compétition nationale et internationale. Car le parcours du cinéaste professionnel est bien long et en appelle à spécialiser certains métiers de la production, comme l’écriture, la réalisation, le cadrage et le montage.

Pourrions-nous espérer que les cinéastes de Bukavu suivront davantage de films et les commenter en vue de pouvoir produire autant ou mieux. Des projections pour petit public spécialisé les attendent au Centre de production audiovisuelle sur programmation en cours.
A l’an 1 de l’inscription de la Rumba congolaise, 3TAMIS voudrait continuer à lier ce patrimoine au patrimoine traditionnel du Kivu montagneux et lacustre par le Mundaba bien connu de nos grands-mères. Tsholo Nkésé aux années 80 marqua le mérite d’être le précurseur du Mundaba accommodé à la Rumba Congolaise à sa sortie de l’INA (Institut National des Arts). https://web.facebook.com/tsholonkese2/?_rdc=1&_rdr

De nouveau, à la découverte de Déo Kanozire et des talents exceptionnels de musique dans la ville, il a promis fermement de venir redynamiser le Mundaba pour marquer d’un sceau indélébile cette œuvre au Sud-Kivu et la positionner au niveau mondial. Paris-Bruxelles-Bukavu-Kinshasa sont les villes visées par le premier assaut.

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Une fin d’année de Cinéma et de la culture à Bukavu

Pour bien terminer l’année 2022, le cinéma numérique ambulant s’est croisé avec la semaine culturelle de Bukavu. Cette dernière a fait défiler plus d’une dizaine d’artistes alors que le cinéma a rejoint sur le stade de Kavumu plus ou moins deux cent personnes qui ont été chassées par une pluie torrentielle en cours de projection.

Le cinéma numérique a pris de l’intérêt aussi bien pour le public que pour certains opérateurs culturels. Sortant des murs de l’Institut Français, l’Espace Culturel Kwetu Art (ECKA), le Groupe ASO de Ciriri et le Cercle (CREEIJ) de Bagira acceptent de mettre leurs salles à la disposition de la communauté pour témoigner l’intérêt de soutenir le cinéma.

La pluviométrie abondante a motivé l’initiative de projeter en salles et de mettre à l’abri les cinéphiles. C’est ce qui a inspiré l’aménagement effectué au Centre 3TAMIS afin de mettre les artistes et le petit public en lieu sûr.

L’Institut français de Bukavu est devenu partenaire des projections du cinéma numérique en acceptant de rendre disponibles des films pour lesquels il a le droit de diffusion et en participant à la facilité de la mobilité de l’équipe technique pour ses films.

Découvrez l’affiche de la semaine culturelle de Bukavu- 4ème édition

Ce 30 novembre 2022 lance une bonne semaine culturelle de Bukavu par l’entremise de Mr Franck MWEZE, coordinateur de 3TAMIS et Coordinateur du Collectif des Culturels du Sud-Kivu. Ce collectif fait partie du Réseau Pôle Culturel Est géré par le Groupe TACCEMS de Kisangani avec le soutien de Africalia Belgium. La semaine de Bukavu a eu un appui supplémentaire de 3TAMIS et de Uwezo Afrika soutenu par la Coopération Susse en RDC.

La conférence de presse de ce mercredi s’est déroulée au Centre de production audiovisuelle de 3TAMIS sur Avenue de la Résidence, 22 et   a connu la participation de 15 médias et une dizaine d’artistes dont un cinéaste qui est venu annoncer son film.

 Cette édition a mis en exergue le théâtre, le Slam, la danse et percussion, la musique moderne, l’expression de performance corporelle et une séance d’échange sur les enjeux et défis des artistes durant l’année. Une rencontre sportive entre les cadets et les aînés s’est invitée au rendez-vous du stade de Murhesa en zone rurale au Nord de la ville de Bukavu.

Cinéma : Kino Bukavu, la 2ème édition

Du 20 au 24 novembre 2022 au Grand Séminaire de Murhesa à 22km au Nord de Bukavu, s’est tenue la 2ème édition du Kino Bukavu animé par Raymond Tiendrebeogo invité par 3TAMIS. Tiendrebeogo est un formateur dans les écoles supérieures audiovisuelles du Burkina Faso et d’Afrique. 3TAMIS, organisateur du Kino a reçu l’appui financier de son partenaire Africalia Belgium en vue de former  et professionnaliser les pratiquants du cinéma de la ville de Bukavu sélectionnés après appel à participation. Ainsi 12 participants parmi lesquels 4 femmes et 8 hommes ont bénéficié de l’encadrement du formateur pour déboucher sur la production in situ de deux courts métrages de 6 minutes, chacun.

En effet, l’esprit du Kino reste sous-tendu par la socialisation des moyens techniques et humains en vue de produire en un temps record un film court métrage. L’autre leçon tirée du Kino est celle de comprendre la complexité d’une réalisation et production, de l’écriture à la diffusion.