
FestBuk 2015
Thème : La culture des grands-Lacs au service de la paix et du développement économique
Participation : du 28 juillet au 08 août2015
- Groupes des danseurs folkloriques de la RDC : Bukavu, Goma, Uvira : 45 personnes
- Groupes culturels du Burundi : tambourinaires Ruciteme : 15 personnes
- Deux Troupes théâtrales Lempyre et Pilipili du Burundi : 30 personnes
- Un Orchestre Accoustic Engels of Peace du Rwanda : 8personnes
- Un percussionniste de Kinshasa et sa compagnie : 6personnes
- Une troupe théâtrale TACCEMS de Kisangani : 6 personnes
- Des cinéastes de la région et un d’Europe : RDC, Burundi, Belgique
- La compagnie théâtrale Chili5 Di Sale d’Italie
- Le Collectif 1984 théâtre-action de Bruxelles- Belgique
Avant propos
Après plus d’une décennie de remise sur les rails d’une certaine concorde entre trois pays qui ont vécu comme ennemis à cause des guerres à répétition, des éléments de cohésion existent entre les peuples si on tient compte de ce qui se vit dans le quotidien des relations observées au long des frontières des Grands-Lacs africains à l’est de la RDC.
Les institutions officielles et surtout, les politiques n’ont pas profité de toutes ces opportunités. La culture et le tourisme autour des lacs et des rivières communes révèlent que les peuples restent frères et partagent beaucoup de valeurs en commun. 3TAMIS, en initiant le Festival de Bukavu depuis 2005 voulait bien apporter sa part à la sensibilisation à la paix, à la démocratie et à la reconstruction des pays concernés autour de la RDC qui se trouvait être victime d’agression injustifiée. Le Festival de Bukavu a une histoire et a connu le succès de rassembler des peuples, des communautés et des âges !
Pour le FestBuk, les jeunes restent les fers de lance de développement et aussi de tout changement. Malheureusement, elle est plutôt manipulée par les politiciens pour ne plus se retrouver dans les instances de décisions et de participation politique. Alors il sied de la rendre plus active et interpellatrice afin que son énergie, son savoir et son savoir-faire profitent au pays. Car, en termes de nombre et de formation scolaire et universitaire, les jeunes filles et les jeunes garçons sont plus importants dans la vie active des pays africains.
Dans la plupart des pays des Grands-Lacs, 2015-2016 est aussi l’occasion à saisir pour que les jeunes filles et les jeunes garçons s’investissent dans le processus électoral et qu’ils accèdent à des responsabilités politiques. Le FestBuk les y préparera sûrement par une bonne sensibilisation.
Car, depuis 2005 à Bukavu et à Kalemie, 3TAMIS mobilise les jeunes autour des activités culturelles pour qu’à leur tour ils apportent des messages de paix et de concorde à travers le cinéma, le théâtre, la musique et le tourisme social. Il offre gratuitement des spectacles accessibles qui véhiculent des messages à toutes les couches de la population sans aucune sélection spécifique, parce que la paix est pour tous et par tous.
En 2005 et 2006, les activités du FestBuk s’étaient focalisées à la préparation aux élections et l’éducation à la démocratie avec un nombre impressionnant de projections jusque dans les coins les plus reculés, parfois avec les hélicoptères de la MONUC!
En 2007, nous avons célébré le retour à la paix de tout un peuple qui avait attendu 46 ans les premières élections démocratiques jamais réalisées en RDC. Avec cet évènement, Bukavu a retrouvé le goût de la «détente» et renoué avec l’envie de vivre autrement.
Le «FestBuk 2007» fut la première grande manifestation inter culturelle (cinéma, musique, folklore, ballet, tourisme) réalisée depuis de nombreuses années. C’est là que des jeunes artistes de Goma ont participé aux côtés de ceux venus de Kinshasa, Kigali et Bujumbura.
Alors, il nous semble qu’à la suite de ces premières expériences, le Festival de Bukavu saura mieux encore, être l’expression d’un nouveau dynamisme, de la confiance en l’avenir de toute la région Est de l’Afrique.
Bukavu est à la croisée des chemins…
Entre le Nord Kivu, le Maniema, le Katanga, avec les villes de Goma, Bunia, Butembo, Kisangani, Kindu, Uvira, Kalemie, Lubumbashi, et entre le Rwanda et le Burundi, la Tanzanie, l’Ouganda, le Kenya…
La ville est accessible par la superbe route de Kigali – Bukavu, de Bujumbura par l’escarpement dans les montagnes ou via le Rwanda, la traversée du lac depuis Goma, la route de Kasongo, l’aéroport de Kavumu ou de Cyangugu, juste à côté, au Rwanda.
Région touristique. Le Parc National Kahuzi-Biega
Les magnifiques paysages, le superbe lac Kivu, le parc National Kahuzi-Biega (Visite de Gorilles) avec une exceptionnelle biodiversité au sein de laquelle se meuvent les gorilles de montagne, les plantations de thé, la forêt tropicale toute proche, les eaux thermales, … sont à découvrir; Il existe des capacités d’accueil hôtelier diversifiées classiques ou les auberges et la chambre d’hôte chez l’habitant qui s’introduit peu à peu.
L’institut Congolais pour la Conservation de la Nature et ses partenaires ont mis au point une facilité d’accès à la région Kivu par un visa touriste donnant accès au Parc National Kahuzi-Biega et à celui de Virunga. Sa bonne collaboration avec la Direction Générale des Migrations assure les visiteurs qui peuvent obtenir ce court visa à la frontière lorsque le formulaire a été rempli et renvoyé avant à l’ICCN.
Le Climat tempéré de Bukavu et ses environs est lié à l’altitude qui va de 1.400 à 1.800 mètres au niveau du lac, permet d’imaginer des moments agréables en journée et le soir…
Centres de recherche.
Avec ses organisations nationales et internationales de développement, ses instituts d’enseignements supérieurs et universitaires, avec le centre de recherche en sciences naturelles de Lwiro, l’Institut national de recherches agronomiques, IITA, ses radios et relais de télévision, la région du Kivu promet d’être le lieu du « développement durable »
C’est pour cette raison que se développe de plus en plus un agrobusiness écologique et consistant menant l’agriculteur à découvrir des opportunités financières qui lui permettront de mieux produire, mieux transformer et mieux exporter. Le Kivu est devenu un pôle agricole sans égal en RDC.
Bukavu, carrefour des cultures…
Le Festival 2015 de Bukavu constituera l’événement culturel de la Région des Grands-lacs, caractérisé par la connexion avec de différents festivals tels que « Burundi Sans tabou », le FESTICAB de Bujumbura, les Festival Amani de Goma, le Festival Ngoma de Kisangani et le Festival des Solidarités de Kinshasa. Au rendez-vous: cinéma, musique, théâtre, excursions touristiques, contes, folklore et ateliers…
C’est aussi à Bukavu que se rencontrent des jeunes intellectuels des Grands-Lacs en duels sur la culture générale et sur les aspects de parlement virtuel pour la paix.
Au mois de juillet 2015, deux troupes théâtrales belge et italienne s’engagent déjà à venir produire deux spectacles avec des acteurs congolais en vue de renforcer leurs capacités en la matière. La compagnie italienne tient à ramener deux acteurs congolais pour aller poursuivre le même spectacle en Italie, en France et en Belgique.
A partir de sa participation au FestBuk 2015, La compagnie TACCEMS de Kisangani, va inviter à cette occasion un ou deux groupes des festivaliers vers son Festival Ngoma en Août 2015.
Il est prévu des matinées de formation et d’échanges d’expériences entre artistes pour se partager les bonnes pratiques et perpétuer un partenariat qui ira dans le sens des relations bilatérales. Des engagements d’invitation vers les villes et pays présents, des compagnies, opérateurs culturels et artistes sont visés dans ces échanges.
Regarder quelques photos de nos anciens FestBuk :
Organisation
Le FestBuk travaille avec des équipes de jeunes bénévoles recrutés par 3TAMIS en vue de les préparer à des responsabilités culturelles et les connecter avec les opérateurs culturels et économiques de la région. Ils sont mobilisés six mois avant et ils préparent progressivement les activités pour qu’elles se déroulent pendant la période des grandes vacances (juillet-août). 3TAMIS prend les contacts avec les potentiels bailleurs de fonds et affecte une personne dans l’organisation du Festival.
Des contacts préalables sont pris en vue de la participation des autres opérateurs culturels de la RDC, du Rwanda et du Burundi. Au cours de ces contacts, les ministères de la jeunesse et de la culture sont avertis de ce qui va se passer avec les délégués des pays de provenance. C’est une façon de leur faire comprendre que des messagers de la paix circulent dans les pays voisins et ils partagent le même souci de paix et de développement.
Car en effet, parfois on se fait des guerres et des conflits parce qu’on se connait mal et que l’on développe de fausses perceptions sur l’autre.
3TAMIS, en tant qu’opérateur audiovisuel et culturel a décidé de donner au FestBuk deux formes en fonction des budgets disponibles. Le FestBuk mineur et le FestBuk majeur. En effet, pour pouvoir réunir tous les partenaires, des moyens financiers s’imposent et ils sont souvent colossaux, surtout quand il faut faire participer les artistes des autres provinces de la RD Congo qui ne peuvent voyager que par avion. Par contre, les autres voyagent par route et par bateau, moyens plus accessibles.
Par ailleurs, le FestBuk compte sur les engagements des artistes et opérateurs culturels locaux, nationaux et internationaux parce que ceux-ci sont d’abord les premiers pionniers de la cohésion et de la stabilité de la région des Grands-lacs. Il attend fermement le soutien financier, matériel et logistique des sponsors qui se prononceront pour le fait qu’en RD Congo, au Rwanda et au Burundi, ils croient en une relance de paix, de démocratie et de l’économie des pays concernés.
En période électorale, les échanges d’expériences et bonnes pratiques entre pays pourront aussi enrichir les uns et les autres pour pouvoir mieux voter et se faire élire au cas où l’on est candidat.
Postes budgétaires
Les participants sont logés et nourris par l’organisation. Des frais de transports sont payés ou remboursés en fonction de la convention signée entre les participants et l’organisation du FestBuk. Il s’agit des billets d’avion, de bateaux, de route. Le transport local est assuré par l’organisation. En fonction des moyens disponibles, un cachet est payé à chaque groupe de participants dans le sens qu’il faille participer à leurs coûts de préparation et d’amortissement d’équipements.
L’organisation rétribue les frais des bénévoles à temps partiel (CDD), les collations, les locations de salles, d’équipements et de générateurs, les frais des consultants formateurs et modérateurs, etc.
Les frais administratifs et d’organisation sont pris en compte dans le budget pour autant que se met en place un arsenal de préparation et des frais relatifs aussi bien dès le début qu’à la fin du Festival et après celui-ci.
Contexte de stabilité.
Il est recommandé d’avoir un budget plus ou moins constant pour pouvoir maintenir régulièrement le Festival de Bukavu et trouver comment le garder en lien avec d’autres festivals nationaux et régionaux. Il faut l’avouer, une action de sensibilisation et mobilisation des masses en appelle à une certaine constance et à des actions répétitives pour qu’elle porte des résultats sur le comportement de la population cible.
Appuyer ce festival en « One shot » serait de lui préparer un déclin que les bénéficiaires directs et indirects vont tous déplorer. Par contre lui doter d’une certaine sollicitude constante contribue à la stabilité de l’action et amène la région des grands-lacs dans des échanges constants et durables. Le centre Wallonie-Bruxelles de Kinshasa s’inscrit dans cette logique pour des activités qui concernent des artistes congolais et recommande toujours ce festival auprès d’autres partenaires.
Le concours de tous et à des rubriques différentes apporte la richesse dans l’exécution et la programmation variée des activités du Festival.
Nul ne l’ignore, l’éducation par le divertissement porte toujours plus haut et transforme facilement les comportements négatifs en des comportements voulus et attendus par la population.
Un budget global est disponible et tient compte des activités qu’il est possible de réaliser en vue de mobiliser plus de 20.000 participants et ramener vers leurs milieux de provenance des messages de reconstruction de paix et d’économie dans la région. Les partenaires intéressés par l’un ou l’autre domaine peuvent choisir d’y intervenir en fonction de leurs moyens et des options de leurs budgets. Ils sont les bienvenus et ils en recevront le rapport ad hoc ainsi que l’expression de notre profonde gratitude.
Franck MWEZE,
Coordinateur de 3TAMIS,
Promoteur du FestBuk
troistamis@yahoo.fr — www.3tamis.org — Facebook
Tél +243 99 33 64 998 ; +243 81 09 99 266
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