Programme Solidarité Santé Formation des médias Tous pour la promotion des mutuelles de santé du Sud-Kivu !
28 octobre 2014/
Bukavu du 9 au 10 octobre 2013
Atelier sur le renforcement des capacités des médias en communication pour la promotion de mutuelles de santé
Une trentaine de journalistes de Bukavu, Walungu, Mwenga, Kamituga, Kamanyola, Luvungi, Uvira, Baraka et Fizi ont suivi une formation sur la promotion des mutuelles de santé au Sud-Kivu organisée par 3TAMIS en partenariat avec le Programme Solidarité Santé au Sud-Kivu avec l’appui financier de la DGD.
L’atelier visait à renforcer les capacités des médias et des journalistes en communication et sensibilisation pour l’adhésion des populations aux mutuelles de santé. Il s’est tenu du 9 au 10 octobre 2013 à la procure de l’économat général de Bugabo à Bukavu.
Cet atelier s’inscrit dans une suite des séries des formations qui ont été organisées antérieurement en faveur des leaders locaux et pouvoirs publics par 3TAMIS dans le cadre du projet de partenariat entre la province du Hainaut (Belgique) et celle du Sud-Kivu dans un programme de coopération décentralisée sur la solidarité santé généralisée, PSS en abrégé.
Dans ce cadre du programme solidarité santé qui est une structure d’appui aux mutuelles de santé, les médias ont un rôle important à jouer pour accompagner le processus, ce sont des outils privilégiés pour faire passer le message dans la stratégie d’adhésion de la population aux mutuelles de santé.
En effet, au Sud-Kivu, les médias fournissent un effort pour répondre au besoin d’information et de formation de la population à travers les multiples programmes organisés par chaque maison de presse. Cependant, certains journalistes sont peu ou mal informés sur les mutuelles de santé. Cela constitue une faiblesse dans leur perception communautaire des mutuelles de santé ainsi que dans les pratiques de ceux-là qui les fréquentent déjà.
C’est important que les médias soient bien éclairés sur les principes et le fonctionnement des MUSA (Mutuelles de Santé) pour qu’il y ait une bonne collaboration dans cette œuvre d’information permanente dirigée vers une adhésion massive de la population.
Cette formation tombe à point nommé dans le sens où la période d’octobre à décembre est le temps consacré pour renouveler les adhésions des membres et inviter les non membres à comprendre le bien fondé des MUSA et adhérer à cette solidarité. Durant les 3mois (octobre, novembre et décembre) les membres passent à leur bureau respectif pour payer leur cotisation qui va leur garantir les soins de santé de l’année suivante.
Dans son intervention sur le thème« comprendre les mutuelles de santé », Vital Cishimbi, coordinateur de la cellule d’appui aux Mutuelles de Santé CAMS Sud-Kivu a commencé par expliquer aux participants l’histoire et les conditions dans lesquelles les MUSA ont vu le jour : C’est en 1997 dans le territoire d’Idjwi que la première mutuelle a commencé dans un contexte post conflit en RD Congo. Il a ensuite ajouté les principes de fonctionnement d’une mutuelle de santé et les avantages de ses services.
Comme avantages, les MUSA garantissent 80% de soins d’hospitalisations contre 20% et50 % de soins ambulatoires limités à 4 fréquentations par an et par personne, le membre paie obligatoirement sa part de la facture des soins à la date convenue avec le prestataire.
Divine Riziki, journaliste à la RTNK Bukavu témoigne : « J’ai accouché l’année passée, nous étions dans la même chambre avec une collègue qui était membre de la MUSA. La collègue a reçu une facture de 25$ ; sa Mutuelle de Santé a payé pour elle les 80% soit 20$. Malheureusement moi, mon bébé était dans la couveuse, je devais payer 300$, je le fais seule et pourtant je ne gagne pas cette somme le mois, j’ai beaucoup regretté de n’est pas être membre de la MUSA, cela m’a donné une leçon et depuis je suis membre de la Mutuelle de Santé d’Ibanda ». Divine Riziki rappelle qu’il est important de renouveler chaque année son adhésion.
Les Mutuelles de Santé sont mises en places pour favoriser la solidarité en matière d’accessibilité financières aux soins de santé entre les riches et le pauvres, les malades et les bien portant, organiser une prévoyance collective c’est-à-dire, elles permettent à plusieurs personnes de partager les risques financiers dûs aux dépenses des soins.
Grâce aux cotisations solidaires des membres mises en commun, les MUSA couvrent les dépenses des seules personnes affectées par la survenue d’un risque maladie. Le principe de base des MUSA est la solidarité car chacun bénéficie du même service en cas de maladie pour un même taux de cotisation.
Actuellement, les MUSA comptent 121.000 membres et sont présentes dans 16 zones de santé sur les 34 du Sud-Kivu.
« Avant cette formation, les journalistes donnaient l’information chacun à sa manière, ils tâtonnaient parfois. Je crois que nous allons transmettre un bon message à la population grâce à la matière apprise dans ces assisses» affirme Egide Kitumaini, journaliste au journal le Souverain.
Qui est membre d’une mutuelle de santé ?
Est membre celui :
> Qui a payé la totalité de ses cotisations au 31 décembre par lui-même, par son institution, son employeur ou une organisation humanitaire.
> Qui a un dossier de membre, une carte avec photo
> Qui a fait son stage de 3 mois appelé aussi période probatoire : lors la 1ère adhésion, le nouveau membre n’a pas droit aux soins pendant une période de 3mois de janvier en mars de l’exercice en cours. Ceci pour décourager les membres qui adhèrent aux MUSA parce qu’ils ont une pathologie à prendre en charge et non pour une solidarité avec les autres.
Qui participe à la vie de la MUSA et qui défend ses intérêts.
Pour 2014, la cotisation varie entre 3$ et 7$, l’unité d’adhésion est le ménage mais la cotisation est individuelle. Autrement dit, le chef de ménage fait adhérer tous ses membres du ménage sans exclusion et ils sont enregistrés sur sa fiche. Il paie pour chacun individuellement. La campagne de sensibilisation va d’octobre à décembre pour l’année de l’exercice suivant.
Franck Mweze, coordinateur de 3TAMIS a rappelé aux journalistes les règles de base pour la rédaction d’un papier de presse et l’importance de répondre aux 6 questions essentielles : « Qui ? Quoi ? Où ? Quand ? Comment ? Pourquoi ? »
Le journaliste veille dans son style à être direct et, privilégie la clarté, la précision et la simplicité dans son écriture, a-t-il ajouté.
Le travail en carrefour a permis aux participants d’intégrer par des échanges, les notions proposées par les formateurs et d’imaginer des spots et sketchs radio ou télévision, de sensibilisation et de promotion des mutuelles de santé. Des spots phare ont été retenus après échanges et enrichissements afin qu’ils servent à un montage éventuel par certains.
A la fin de la formation, les journalistes se sont engagés à restituer les acquis à leurs rédactions respectives pour susciter l’intérêt de leurs directions et à mettre en place une synergie des journalistes pour collecter et traiter les informations sur les MUSA
Pour John Shindano, journaliste à la RTNC : « moi je suis membre de la MUSA depuis 6 ans et je sais que c’est important de faire adhérer tous les membres de sa famille chaque année, j’en suis très content car mes enfants ont déjà bénéficiés des soins grâce à la MUSA. Cette formation me permet de comprendre de quelle façon je veux faire passer le message à la radio et à la télé pour sensibiliser la population car beaucoup de gens n’ont pas d’information approfondie sur les MUSA ».
Les participants souhaitent que les MUSA rencontrent les différentes chaines et journaux pour une collaboration. Ils se sont dit satisfaits par la formation et sa méthodologie participative qui a permis à chacun de s’exprimer librement et de partager les bonnes pratiques techniques de la profession. Non seulement, ils connaissent désormais les mutuelles de santé, mais aussi, la plupart a découvert les meilleurs termes et méthodes de sensibilisation et de publicité.
Ils ont recommandé à 3TAMIS de poursuivre ce genre de formation dans d’autres domaines de la pratique du métier de communication.
Eliane Polepole
Octobre 2013. C’est à 8 heures du matin que la délégation du Programme Solidarité Santé, sous la conduite du ministre provincial de la santé, est arrivée à l’école primaire située dans l’enceinte de l’Institut de Bagira en la commune de Bagira, à Bukavu.
Pour une fois, une mission du Hainaut est en contact avec des écoliers pour assister à une sensibilisation organisée par les partenaires congolais du Programme Solidarité Santé du Sud-Kivu.
Jacques Varrasse et Chantal Vandenmeiren ont commencé par là avant d’aller en réunion du Conseil de Gestion du programme.
Chaque élève a reçu un stylo porteur d’un message. Les enfants vont inviter les parents à adhérer massivement aux mutuelles de santé et ceux qui sont membres, de renouveler leur adhésion.
Les élèves ont garanti qu’ils vont faire arriver le message en gardant le message même quand le stylo sera vide d’encre.
Moi aussi je ne laisserai pas les enfants seuls dans cette tâche de la sensibilisation. Je vais porter le message à mes amis.